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    Silvaro se demandait déjà ce que pouvait faire Quentin, quelques minutes seulement après son expédition sur Astroth; il s'inquiétait déjà. Mais, même s'il se disait qu'il avait fait une bêtise, il savait qu'il ne pouvait rien lui arriver, il était assez fort pour se défendre et comprendre comment fonctionnaient ses pouvoirs. Et comme le Mal n'avait presque pas atteint ce monde, la chose la plus horrible qui puisse lui arriver était de rencontrer une araignée de 50 centimètres de diamètre.
    Silvaro allait maintenant reprendre le travail qu'il avait commencé depuis environ une semaine : ressusciter les 5 magiciens. Il savait très bien qu'ils allaient se faire tuer dès l'arrivée du Mal, et il espérait bien réussir sa tâche pour enfin savoir comment est arrivé le Mal, qui est réellement l'Elu et que veut vraiment le Mal. C'était un long programme qui attendait notre seul magicien de son monde et il commença même à douter de ses capacités. Même si la barrière de pouvoirs n'est pas étendue sur son monde, elle pouvait très bientôt l'être, et si c'était le cas, c'est que le Mal avait fait un bon bout de chemin et que sa puissance n'avait d'égal que celle de l'Elu. Alors qu'il se mettait à chercher dans un livre, une partie de son cerveau le chatouilla. Il sentait un mauvais présage mais ne pouvait dire précisément de quoi il s'agissait. Il décida donc de continuer à lire pour pouvoir trouver toutes ses réponses. Soudain, il tomba sur une page qu'il jugeait sans intérêt mais il ne pût s'empêcher de la lire :

    "Le Chevalier Noir est plus rapide que l'éclair et aussi puissant que l'ouragan. Si sa tâche est de retrouver les 7 joyaux pour compléter son pouvoir perdu, il préfèrera certainement tuer quelques opprimés avant de passer à l'action, et créer un monde où règne le Mal".

    Les chatouilles dans son cerveau furent remplacées par de douloureux picotements à la lecture du petit paragraphe. Silvaro en déduisit qu'il avait trouvé QUI était le Mal et COMMENT il pourrait revenir en force. Il ne lui manquait plus que quelques informations, comme le fait de savoir pourquoi ce Mal a déjà réussi à revenir. Mais il pensait qu'une faille existait dans son idée. Si le Mal n'était qu'un chevalier, il ne pourrait pas nuire à autant de personnes en même temps dans plusieurs mondes.



    Quentin pensait qu'il allait se faire tuer lorsque le chevalier pointa sa lance vers son visage, mais il dit simplement :
    "l'Elu je sais que tu es,
    mais ma quête je dois terminer,
    et la pâtée,
    je te mettrais ! "

    Voilà qu'un gros chevalier presque semblable à celui de... SON REVE se mit à parler en vers ! Et pour couronner le tout, Quentin n'avait quasiment rien compris, à part qu'une guerre sans merci l'attendait dans quelques temps. Le chevalier repartit aussitôt dans le même éclair noir qui l'avait amené ici. Quelques secondes après ce départ, les oiseaux se remirent à chanter et le vent à souffler, comme si tout avait pu s'arrêter lors du passage de cet étrange personnage. Ce petit accueil ne rassura pas Quentin, d'autant plus qu'il ne savait pas vraiment quoi faire, à part se lever et suivre la bordure du champ, qui la mènerait certainement à un village. Après quelques heures de marche , Quentin pût apercevoir comme un tout petit village avec des maisons en bois apparemment en très mauvais état. Il s'empressa d'aller voir. Il ne trouva personne dehors, alors il chercha un peu dans chacune des maisons, il ne trouva qu'un vieil homme qui lui dit :
    "c'est la fin ! Le Chevalier est venu tuer tout le monde, et il va repasser voir s'il a bien fait son travail ! Ne reste pas là si tu ne veux pas qu'il t'arrive un malheur jeune homme. Va t-en le plus vite possible, fuis ce pays de dingues !". Après ces phrases, l'homme ne dit plus un mot, il ne répondit même pas aux questions de Quentin, il resta assis dans un coin de sa maison à grelotter. Quentin, en brave Elu qu'il était, décida tout de même de rester avec lui, c'était son devoir ! Il alla chercher une vieille chaise pour s'assoir près du vieillard. Après quelques minutes, il lui redit de partir, que c'était dangereux et qu'il était trop jeune pour se faire déchiqueter.


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